Victimes de suppressions massives de postes de 2008 à 2012 (1/3 de leurs effectifs), trop peu ré-abondés depuis (à peine 5%), critiqués voire vilipendés par les tenants d’une approche strictement pédagogique de leur travail, les RASED ont besoin d’un nouveau souffle. C’était le sens des initiatives lancées par le SNUipp-FSU pour les RASED.

Avec le CAPPEI les RASED sont de nouveau en danger durant la dernière année scolaire.

La nouvelle formation spécialisée voudrait clairement réorienter les missions des personnels vers un rôle de conseil aux enseignants. La tentation de fondre les 2 valences « aide à dominante pédagogique » et « aide à dominante relationnelle » en dit long sur la volonté de mettre sur la touche l’approche psycho-pédagogique et la pédagogie de détour utilisée par les enseignants spécialisés, en prévention comme en remédiation.

Depuis son arrivée, le nouveau ministre n’a pas parlé de l’enseignement spécialisé. Est-ce si étonnant quand on se rappelle sa contribution à la disparition des 5000 postes de sous l’ère Sarkozy. Quelle garantie avons-nous qu’il ne continue pas son funeste dessein parce qu’il aura besoin de postes pour mettre en œuvre la promesse présidentielle de CP à 12 en REP+ et en REP ? Nos inquiétudes sont d’autant plus fondées que lors d’une récente réunion avec collectif RASED, son directeur de cabinet prônait la médicalisation de la difficulté scolaire.

La prise en compte des élèves en difficulté scolaire, la réussite de tou-tes ou encore la mise en place d’une école inclusive ne doivent pas n’être que des slogans : il est donc plus que temps de donner aux RASED les moyens nécessaires pour accompagner les enseignants et les élèves qui en ont le plus besoin d’école.

Les propositions du SNUipp-FSU

– Des créations de postes pour garantir la présence des professionnels des trois
spécialités dans chaque école.
– La relance des départs en formation spécialisée à la hauteur des besoins dans
tous les départements.

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RASED : A la croisée des chemins

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